Originaire du Morbihan, en Bretagne, plus précisément à Quiberon, la Belle-Iloise est une conserverie familiale de 90 ans d’existence. Traversant marées et tempêtes, l’entreprise française adopte désormais une communication plus engagée afin d’améliorer son image de marque. Découverte de cette marque emblématique des produits de la mer qui a construit son succès sur la qualité de ses produits et un système de vente directe, refusant le référencement dans les grandes surfaces. Ah ces bretons, heureusement qu’ils existent !
La Belle-iloise : une entreprise qui s’est conservée au fil des années, de Georges Hilliet à Catherine Le Branchu-Hilliet
Pour rappel, l’aventure de la Belle-Îloise a débuté en 1932, grâce à Georges Hilliet. Celui-ci a décidé de lancer son affaire avec des conserves de sardines, puis de la crème de sardine au whisky, des soupes, des rouilles ainsi que des conserves de thon et de maquereau. Le magasin de marée de son père est alors devenu une véritable conserverie des produits de la mer depuis cette époque.
Il faut cependant attendre 1967 pour voir le premier magasin de vente directe de l’entreprise ouvrir ses portes à Quiberon. En 1982, la société s’essaie à la vente à distance et quatorze ans plus tard, elle expérimente la vente en magasin libre-service, sous la direction de Bernard Hilliet qui a repris les commandes de la marque. En 2007, la belle iloise lance ensuite son site internet pour toucher plus de public.
Caroline Le Branchu-Hilliet reprend les rênes de l’entreprise familiale en 2011. La société continue ainsi son développement en ouvrant de nouveaux magasins, notamment à Paris en 2013 et à Lyon en 2014. Depuis, la marque ne cesse de s’installer dans d’autres grandes villes en implantant des boutiques de proximité. En 2020, la marque comptait pas moins de 84 points de vente éparpillés sur le territoire français, principalement sur le littoral.
Ainsi, en dépit de la crise Covid-19, l’entreprise a pu tenir bon. Elle continue même son évolution et son expansion. Cela s’explique notamment par son portefeuille très développé et son savoir-faire hors pair d’après Cécile Roudaut, la directrice marketing et innovation de la marque. Par ailleurs, afin de toucher plus de clients cibles, la société se lance désormais dans une communication plus moderne, notamment avec la digitalisation.
L’entreprise reste néanmoins toujours fidèle à ses traditions en misant principalement sur l’humain et la qualité dans son activité. Même si elle commence à introduire des machines performantes dans le processus de fabrication de ses produits, elle privilégie toujours le travail manuel de ses employés. Ainsi, ce sont environ 350 à 600 personnes qui œuvrent ensemble dans ce sens selon les saisons.
Des produits de qualité dans le respect des traditions proposés en ligne et en magasin en vente directe
Le succès de la Belle-iloise repose essentiellement sur son ADN d’après la petite-fille de son fondateur, Caroline Le Branchu-Hilliet. En effet, l’entreprise mise essentiellement sur des matières premières de premier choix afin de proposer des produits de très bonne qualité. Pour ce faire, la société a investi des millions d’euros dans des appareils dernier cri afin d’assurer ce critère indispensable, en plus du travail manuel d’experts humains.
Évidemment, la méthode de conservation traditionnelle de l’entreprise est scrupuleusement préservée. Cela peut d’ailleurs s’observer durant une visite dans l’usine de 11 000 m2, située à Quiberon. Les produits phares de la marque, à savoir la sardine, les filets de maquereau et le thon, sont travaillés exclusivement avec du poisson frais et à la main. Il en est de même de ses autres offres proposées en magasin ou en ligne.
Pour les sardines, elles sont étêtées et éviscérées manuellement, puis rangées avant d’être nettoyées par un jet doux. Une équipe attentive les sélectionne ensuite un à un afin de couper leur collet et leur queue, avant de les emboîter. A chaque recette, les ingrédients, les aromates, les condiments et les huiles sont minutieusement sélectionnés. Un contrôle qualité est évidemment effectué tout le processus de fabrication.
Aujourd’hui, la Belle-iloise propose différents produits de la mer sur son site internet. C’est le cas du thon, des maquereaux et des sardines en filets, émiettés, en assortiments ou en coffrets cadeaux par exemple. D’autres recettes sont aussi disponibles, à savoir des soupes, des salades et sandwichs ainsi que des produits aux algues. Il est même possible d’y trouver des petits plats pour l’apéro ou à déguster à tout moment, bref des produits qui iront très bien à côté de tapas, de pizza ou de pissaladière niçoise pour un moment convivial entre amis.
Par ailleurs, les internautes peuvent commander leurs propres coffrets cadeaux sur le site. La livraison des produits, quant à elle, est normalement effectuée sous 4 jours en France Métropolitaine. Celle-ci est offerte dès 30€ de commande en point relais. Le paiement, pour sa part, se fait entièrement en ligne de manière sécurisée pour une vente directe en usine.
Une conserverie familiale avec un réseau de plus de 90 magasins à son actif
Avant de prendre les commandes de la Belle-iloise, Caroline Le Branchu-Hilliet s’est d’abord formée au sein même de l’entreprise. Elle a occupé différents postes, notamment aux systèmes d’information, au contrôle de gestion, dans la branche des ressources humaines et au développement des magasins. Ses efforts ont ensuite été récompensés par son père qui lui confie les clés de l’entreprise en 2011, quand elle avait 36 ans.
Depuis sa direction, la conserverie familiale a continué son développement en s’installant dans plusieurs villes de France. N’ayant eu que 50 magasins à son arrivée en 2011, l’entreprise compte désormais 96 boutiques. En moyenne, la marque ouvre environ 3 nouveaux points de vente chaque année. Cela a permis à la Belle-Iloise de faire principalement des bénéfices dans la vente directe, refusant de casser ses prix et d’abandonner sa qualité pour être acceptée dans les rayons des grandes surfaces et des supermarchés. Et ce modèle de vente directe s’est révélé payant puisque la marque connaît un succès phénoménal.
En effet, 95% des ventes totales enregistrées par la société proviennent de ventes directes, dont 20% sont réalisées en ligne. Un résultat qui prouve encore la nécessité d’avoir une présence en ligne actuellement. Voilà d’ailleurs pourquoi son site internet ne cesse d’actualiser ses offres. A noter que la société transforme environ 2 500 tonnes de poissons par an avec majoritairement des sardines, du thon et des maquereaux (96%).
Pour le reste de ses ventes (5%), la conserverie de produits de la mer fait du B to B, notamment par le biais d’un réseau d’épiceries fines. Ces magasins sont situés principalement en Belgique, en Allemagne et en Suisse. Les produits de la Belle-iloise sont également présents au Japon, à Hong Kong et en Australie. Une présence rentable qui a permis à la marque d’enregistrer un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros en 2022.
Souhaitons donc longue vie à la Belle Iloise !
Pour commander ou en savoir plus : https://www.labelleiloise.fr/fr/